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BIOGRAPHIE DU Capitaine Gabriel DERVILLÉ Le père Capitaine.

 

Gabriel Dervillé(er), chevalier de la légion d’honneur, capitaine d’infanterie, est né à Arsy, le 31 juillet 1773. Il était le second fils de Simon Pierre DERVILLÉ(ers), laboureur et de Marie Elisabeth CARR É, son épouse. Son frère aîné était instituteur lorsque la patrie déclarée en danger l’appela à son service. Pour conserver la position de son frère, Gabriel partit à sa place sous les drapeaux le 15 mars 1793. Il avait alors 20 ans. Sa carrière fut bien remplie car il fit toutes les campagnes de la Révolution Française et du Premier Empire, campagnes à jamais illustres et qui couvrirent de gloire et d’honneur l’armée française.

Chacun de ses grades fut conquis à la suite d’actions d’éclat et d’héroïsme. Sa première campagne fut celle de 1793 à l’armée du Nord. Puis incorporé dans l’armée d’Italie, il fit les campagnes de 1794, 1795 et 1796. C’est pendant la campagne de1795 qu’il se signala par ses exploits. A la bataille de Rivoli, il prit un drapeau aux Autrichiens. Ce beau fait d’armes lui valut le grade de Caporal (15 mai 1796) et un sabre d’honneur lui fit offert en récompense de sa bravoure (le drapeau de l’empire mentionne ce fait). De l’Italie il passa à l’armée qui devait aller sous les ordres de Bonaparte, faire la campagne d’Egypte. Il fit les campagnes de 1797, 1798 et 1799. Il fut blessé d’un coup de feu au bras gauche à Aboukir le 25 juillet 1799. A l’affaire du 22 ventose AN 9 près d’Aboukir  il prit un drapeau aux Mamelucks, reçut de nouveau une blessure au bras droit. Ce fait d’armes lui valut le grade de sergent et une citation à l’ordre du jour. Le général Bonaparte alors 1er  Consul lui remit de ses mains un fusil d’honneur garni en argent à la crosse duquel se trouve une plaque également en argent sur laquelle on lit l’inscription suivante :

 

BONAPARTE

1er Consul

au Cn Gabriel Derviller

Sergt des Carab à la

4ème Dem Brig légère

Affre du 2 ventose An 9

Près Aboukir

 

Le 21 janvier 1802, le premier Consul le nomma, pour le récompenser des services qu’il avait rendus à sa patrie, Chevalier de la Légion d’Honneur, croix dignement méritée et qui était bien à sa place sur la poitrine de ce brave. Il fit les campagnes d’Autriche en 1804 et 1806 pendant lesquelles il se signala surtout par son sang froid. Le courage dont il fit preuve dans ces deux campagnes lui valut une épée d’honneur et contribua beaucoup à le faire arriver au grade de sous lieutenant. Incorporé dans l’armée d’Espagne et du Portugal, il fit dans ces deux contrées, les campagnes de 1807 et 1812. Pendant celle de 1809, il fut nommé sous lieutenant (16 décembre). Lieutenant provisoire le 4 juin 1811, il fut nommé à titre définitif le 31 juillet de la même année. De l’Espagne, il passa à l’armée d’Allemagne et fit la campagne de 1813. Il fut nommé par brevet en du 26 février 1813 et signé par ……

Capitaine du 4ieme régiment d’infanterie légère, il prit une part active à la bataille de Baulzen le 21 mai 1813où il fut blessé d’un coup de feu au  coté droit. Le 18 octobre de la même année il fut de nouveau blessé d’un coup de feu au genou droit jour de la bataille de Leipzig. L’année 1814 fut sa dernière campagne. Rentré en France par suite de l’invasion des armées européennes liguées contre Napoléon Ier, le capitaine Dervillé(er) demanda son admission à la retraite.

Voici quel fut le certificat que lui délivra le chirurgien major du 4iem régiment d’infanterie :

«  Je soussigné, chirurgien major, du régiment de Monsieur, infanterie légère certifie que M. Dervillé(ers), capitaine est atteint de quatre coups ayant intéressé, l’un la partie interne du genou droit ; il y éprouve faiblesse et gonflements, l’autre la partie latérale droite du thorax et les deux autres la face interne des avant-bras. Les trois premières ont leurs cicatrices adhérentes et le gênent dans le mouvement des bras. Est en outre cassé, tant par 42 ans d’âge que par 22 années de service jointes aux fatigues de guerre et aux maladies graves qu’il a faites à l’armée j’estime que par la privation partielle de ses forces ainsi que de ses membres, il est hors d’état de servir activement dans l’armée dont il fait partie et qu’il a par conséquent droit aux bienfaits du gouvernement.

Paris le 14 septembre 1814 signé : Mounier.

 

 

Enfin, le capitaine Dervillé(er) fut admis à la retraite le 30 septembre 1814, repos bien mérité par 21 ans 5 mois 21 jours de service actif, 17 campagnes, 18 blessures dont 4 graves reçues sur tous les champs de bataille de l’Europe, d’Egypte. Il avait alors 41 ans. Il se retira à Arsy, son pays natal et passa le reste de ses jours dans les travaux agricoles.

Le 21 août 1851, il s’éteignit dans les bras de sa famille. Cette vie si bien remplie et si glorieuse, l’administration municipale, la compagnie des sapeurs pompiers et presque tout le village accompagnèrent à sa dernière demeure ce vaillant soldat de la patrie.

Ses trois enfants se partagèrent ses insignes militaires. C’est avec une grande vénération qu’ils conservèrent religieusement ces précieuses reliques qui leur rappellent la bravoure de leur père.

Le souvenir de Gabriel Dervillé(er) est toujours vivant au village où cet ancien brave est désigné sous le nom de « Père Capitaine ».

A   le 21 septembre 1886. Leroy .

 

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